Pour votre confort, retranscription de l’émission de France télévisions, ci-dessous:
Julia est une jeune mère de famille suisse. Pour se débarrasser de sa myopie, elle a tenté le voyage et a déboursé 1000 euros seulement, sans le billet d’avion. A Istanbul, pas moins de 8 cliniques ophtalmologiques sont spécialisées dans la chirurgie de l’œil. C’est dans celle-ci que Julia doit se faire opérer. Tous les ans, 25000 étrangers acceptent de confier leurs yeux à des chirurgiens turcs. L’opération de Julia a lieu cet après-midi, et elle n’est pas tout à fait rassurée.
[Julia] J’étais plus stressée cette semaine qu’aujourd’hui, donc… (Rires) Non, non, je me réjouis de voir ce qu’il va me dire, et de voir si je peux être opérée.
[Journaliste] Parce que là vous avez des verres très épais, non ?
[Julia] Oui, merci de me rappeler que je suis très myope (rires).
L’homme qui organise ce tourisme un peu particulier, c’est le docteur De Buren. Aux centaines de patients et européens intéressés, il propose un package lasik trois fois moins cher qu’en France.
[Julia] Bonjour.
[Stéphane de Buren] Bonjour. Ce qui fait la différence et qui explique que ce soit moins cher, c’est le coût de la main d’œuvre. Et des loyers, d’autres choses, mais beaucoup de la main d’œuvre. Une infirmière va gagner probablement 500 euros par mois, et c’est un salaire normal ici, elle va pouvoir vivre correctement avec ce salaire. Evidemment en France on ne pourrait pas vivre avec ce salaire, donc ça permet de faire des prix plus bas sans rogner sur la qualité.
Première batterie de tests avant l’opération. Rien de très différent de ce qu’on trouve en France. Mêmes appareils, mêmes contrôles. Peut-être davantage de personnel.
[Stéphane de Buren] Globalement, la qualité, je dirais, est au moins aussi bonne que dans des cliniques en France, en Suisse, en Allemagne. Ce n’est pas pour rien qu’il y a autant d’étrangers qui viennent ici. Ils ne sont quand même pas suicidaires au point de vouloir perdre leurs yeux en économisant quelques milliers d’euros.
Dernière étape : la rencontre avec le chirurgien.
[Julia] Alors !
[Chirurgien] Alors, qu’est-ce qui vous amène ici ?
[Julia] Et bien, j’aimerais que vous me rendiez de nouveaux yeux.
Mais avant de passer sur la table d’opération, contrôle crucial pour Julia. Elle va savoir si elle est opérable, si elle est venue pour rien à Istanbul.
[Chirurgien] Mais je peux vous dire que l’opération des yeux est possible.
[Julia] Super.
Jusque-là, rien d’anormal, donc. Tout est identique au protocole médical en vigueur en France. Direction : le bloc opératoire. C’est peut-être là que se cache une différence, dans la qualité du laser lui-même. Même pas : les américains utilisent le même pour leurs astronautes.
[Stéphane de Buren] Cette machine-là, c’est très intéressant, c’est la machine qui est utilisée pour les spationautes de la NASA, pour les opérer. C’est une machine, ça a l’air de rien comme ça, on dirait un chariot, mais ça vaut 600000 euros. Donc vous imaginez qu’il faut avoir certains moyens pour pouvoir se permettre d’acheter cette machine et qui permet de faire des volets très très fins, ce qui permet d’opérer plus de patients qu’avec des appareils un peu moins performants.
Vingt minutes après, c’est terminé.
[Chirurgien] Ça va ?
[Julia] Ca va ! Je peux me lever, ou… ?
[Chirurgien] Oui, oui. Comment vous voyez ?
[Julia] Trouble. C’est comme s’il y avait un filtre devant.
[Chirurgien] C’est normal.
Julia est un peu sonnée. Elle va rejoindre les autres patients qui attendent leur tour. Comment ça va ?
[Julia] Je ne dirai rien. Je te laisse la surprise. Faut pas avoir peur. C’est surprenant, c’est tout.
[Chirurgien] Demain matin vous verrez mieux.
[Julia] Mais ça fait un peu mal, mais… A toute à l’heure, bon courage !
Le lendemain matin, dernier contrôle avant de reprendre l’avion.
[Chirurgien] Est-ce que tu peux lire ?
Julia voit clair.
[Julia] C’est encore un peu flou mais oui, j’arrive à lire, oui. L’intérieur est : R Z C R B ?
[Chirurgien]Voilà. C’est un encore un peu flou, mais pour le premier jour c’est parfaitement bon.
[Julia] Oui, ça va venir d’ici quelques jours.
[Journaliste] Elle peut sortir, là ?
[Chirurgien] Bien sûr ! Dans cinq minutes.
[Julia] Bonne fin de journée, au revoir.
[Chirurgien] Au revoir !
[Julia] C’est vrai que ça fait trois ans que j’attends de faire cette opération, et là c’est que du bonheur quoi.
Dr Stephane de BurenReportage Opération myopie