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Le paradoxe du tourisme médical

Novacorpus – 10 ans de tourisme médical

A l’occasion de ses 10 ans, Novacorpus lance une série d’articles sur le tourisme médical et l’expérience accumulée au fil du temps.

Quel pays attire le plus de patients étrangers pour venir s’y soigner ? On pense souvent à des pays exotiques, p.ex. la Thaïlande mais non, il s’agit des États-Unis. Malgré les prix les plus élevés au monde, de 85’000 à plusieurs centaines de milliers d’étrangers, selon les sources (voir en bas de page la source) viennent s’y faire soigner chaque année. Principalement pour accéder à des soins inaccessibles ailleurs ou à un savoir-faire unique, certaines cliniques concentrant une expérience inégalée.

Spécialisation des médecins américains

Les 325 millions d’Américains étant particulièrement mobiles, bien plus qu’en Europe, et prêt à parcourir des milliers de kilomètres pour un rendez-vous chez un expert médical, celui-ci voit souvent plus de patients ayant la même maladie et parvient ainsi à se surspécialiser, parfois dans un domaine extrêmement pointu.

« Urgences » au pays du maïs

J’ai moi-même constaté cela à la Mayo Clinic, considérée comme la plus prestigieuse des cliniques du monde mais située à Rochester, obscur bourg du Minnesota sans vrai aéroport, perdu au milieu d’une immense plaine agricole et dont les bâtiments du downtown sont reliés par des passages souterrains chauffés pour se protéger du froid glacial (-20° en février 2018). Malgré cela, les patients du Moyen Orient et, de plus en plus, chinois affluent et créent une amusante Tour de Babel au milieu du Midwest.

La Mayo Clinic est l’un des rares hôpitaux où les médecins ne sont pas rémunérés à l’acte. Qu’ils décident d’opérer ou non, ils gagneront la même chose et cela rend leur jugement extrêmement éthique, accroissant d’autant plus la bonne réputation du lieu et la demande de patients atteints de maladies graves.

USA, maître de la médecine ?

Beaucoup d’autres cliniques prestigieuses, souvent dans des endroits plus attractifs, à Cleveland, Boston ou New York, vivent la même chose.

La grande force de ces cliniques américaines est d’avoir réussi à établir une telle réputation de qualité médicale qu’ils parviennent à faire venir des patients du monde entier. Aucun autre pays n’y arrive. D’autres pays très courus (le Royaume Uni ou l’Allemagne, p.ex.) attirent essentiellement des patients de la région Europe-Méditerranée.

La ruée vers le sud

Néanmoins, les Etats-Unis sont aussi le pays exportant le plus de patients à l’étranger. Comment expliquer ce paradoxe ?

Les étrangers venant aux USA le font pour des maladies graves (cancer, problème cardiaque) ou pour y accoucher et profiter d’une particularité de la loi américaine qui permet à un enfant né sur sol américain d’obtenir automatiquement la nationalité US (je reviendrai sur cet aspect dans un autre post). En grande majorité, ils paient le traitement de leur poche.

Beaucoup d’Américains, quant à eux, doivent renoncer à se soigner en raison de coûts à leur charge trop élevés, malgré la réforme de l’Obamacare permettant à une majorité d’Américains d’accéder à une assurance maladie. Plusieurs centaines de milliers d’Américains partent ainsi chaque année en Amérique latine, beaucoup estimant que, pour des soins non remboursés comme les soins dentaires, la chirurgie esthétique ou une opération au laser des yeux, c’est une alternative intéressante. Des cliniques du Mexique ou du Costa Rica, entre autres, se sont fait une belle réputation dans ce domaine, permettant des économies de 40 à 65% avec des soins souvent de très bonne qualité.

Et l’Europe ?

En Europe, le Royaume Uni et l’Allemagne n’échappent pas non plus à ce paradoxe : attirer de nombreux étrangers et voir ses propres citoyens partir en nombre. Certains se sont élevés contre ce phénomène en arguant que seuls les riches pouvaient encore se soigner dans les pays occidentaux. La réalité est plus complexe. Pour des maladies graves, la grande majorité des Européens peuvent, le plus souvent, encore le faire chez eux. Ces soins de pointe attirent des étrangers qui ne prennent pas la place des Européens. On peut même penser qu’ils contribuent à développer l’expertise des hôpitaux choisis qui n’en soignent alors que mieux leurs concitoyens.

Pour des soins non vitaux, là, effectivement, les Européens de l’Ouest n’arrivent plus à garantir l’accès à leurs citoyens et ceux-ci choisissent logiquement souvent d’aller, eux aussi, à l’étranger avec deux nets avantages sur leurs équivalents américains. D’une part, il sera bien plus facile à un Français de partir pour des soins dentaires à Barcelone (parfois moins de 2 heures de voiture) qu’à un New Yorkais d’aller à Mexico (presque 5 h de vol !) et d’autre part, l’Union Européenne encourageant la mobilité médicale, il sera remboursé pour des soins pratiqués dans un autre pays de l’Union.

Et la Suisse ?

La Suisse a, hélas, raté ce tournant. Et c’est peu de le dire. Alors que la qualité médicale que l’on peut trouver chez nous est généralement reconnue comme excellente, aucune vraie volonté politique ne semble voir le jour quant au fait de promouvoir efficacement nos hôpitaux à l’étranger.

 

Quant aux plus de 20% (source: OCDE)  de Suisses (chiffre en forte augmentation) ne pouvant plus se soigner pour des raisons financières et ayant souvent déjà été le faire à l’étranger, aucune volonté de reprendre la loi européenne permettant le remboursement des soins à l’étranger (ne serait-ce que dans les zones frontalières) ne semble être à l’ordre du jour. Seules quelques rares assurances privées le permettent de manière limitée (source 3).

Sources

Voir d'autres articles

Se protéger avant une opération à l’étranger

Les Suisses planifient volontiers des coups de bistouri en Tunisie ou en Turquie, pour le meilleur ou pour le pire. Ma Santé indique comment assurer au mieux ses arrières. Le CHUV donne quelques indications montrant si une offre est sérieuse ou pas. Ces points sont tous respectés par Novacorpus

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La Dépêche du Midi: dossier sur le tourisme médical (2015)

Dans cet article de février 2015, La Dépêche du Midi fait le tour des spécialités médicales par pays. L’article explique comment les destinations comme les patients peuvent tirer parti d’une offre de soins internationale, tout en insistant sur le fait que les agences, cliniques et chirurgiens doivent être choisis attentivement, comme nous le rappelons nous-mêmes ici.

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