Taille fine, hanches larges, volume du fessier accentué: voici le trio gagnant du galbe féminin le plus en vogue du moment. Sur les réseaux sociaux, on ne compte plus le nombre d’internautes qui ne jurent que par cette silhouette. Alors, pour celles n’ayant pas reçu de mère nature le fameux corps de callipyge, la solution est toute faite et se trouve derrière trois lettres: «BBL».
L’acronyme de «Brazilian butt lift» (pour «lifting brésilien des fesses») a été popularisé par les influenceurs américains, eux-mêmes galvanisés par une tendance culturelle née en Amérique latine et en Afrique. En dix ans, des émissions de téléréalités suivant des people comme Kim Kardashian jusque dans leur consultation chez le médecin ont démocratisé les interventions chirurgicales autrefois taboues.
Désormais revendiqué par les nouveaux gourous du bon goût comme l’influenceuse suisse Astrid Nelsia, le lifting brésilien des fesses est devenu, entre 2015 et 2019, l’intervention affichant la plus forte croissance au monde (+77,6%) parmi les procédures chirurgicales disponibles. Alors que les Suissesses se révèlent de plus en plus friandes de la tendance, plusieurs médecins romands, travaillant tant dans le public que le privé, tirent la sonnette d’alarme: aussi célèbre que soit devenu le BBL, ce dernier inquiète sérieusement. Il s’agit de l’une des opérations de chirurgie esthétique les plus mortelles qui existent.